Prévention des éruptions volcaniques : des chercheurs genevois affinent la modélisation des volcans grâce à des capteurs sismiques et à l’IA
Contexte mondial et enjeux de prévention
Partout dans le monde, environ 800 millions de personnes vivent à proximité d’un volcan actif, exposées au danger. La région de Naples illustre ce risque, menacée non seulement par le Vésuve mais aussi par les Champs Phlégréens, un supervolcan sous-terrain. Mieux comprendre et anticiper les éruptions représente un enjeu crucial pour la sécurité des populations et la gestion des crises.
Une approche méthodologique accessible et innovante
Des chercheurs genevois présentent une méthode qui s’appuie sur le sondage du cœur des volcans à l’aide de capteurs sismiques. L’approche se veut simple à déployer et bon marché, ce qui facilite son adoption à grande échelle.
Cas d’étude Vulcano
Sur l’île de Vulcano, 200 capteurs ont été installés sur les pentes volcaniques afin d’enregistrer pendant un mois le bruit sismique ambiant, c’est-à-dire les vibrations naturelles du sol.
IA et modélisation haute résolution
La masse de données recueillies est ensuite traitée et analysée grâce à l’intelligence artificielle, ce qui permet d’obtenir une modélisation du système volcanique dont les détails sont nettement plus fins. Cette approche est présentée comme une avancée par rapport aux méthodes actuelles, qui ne permettent pas de prévoir les éruptions avec précision.
Perspectives internationales et usages
L’objectif final est de modéliser l’intérieur d’un volcan en temps réel ou quasi réel. De nombreux pays se montrent déjà intéressés, notamment l’Indonésie, le Costa Rica, l’Italie et les Canaries. Des collaborations avec des collègues de ces régions sont en cours et témoignent d’un intérêt soutenu pour cette approche.
