Manifestation contre la violence des cartels à Mexico : affrontements près du palais national et réactions politiques

Contexte et organisateurs

Des défilés ont été organisés à l’appel du mouvement du sombrero et de représentants de la génération Z dans la capitale.

Plusieurs manifestants portaient des chapeaux semblables à celui porté par Carlos Manzo, maire d’Uruapan, assassiné le 1er novembre dans l’État de Michoacán, connu pour sa traque des criminels.

Carlos Manzo était réputé pour sa politique sans concession envers le crime organisé et a été assassiné le 1er novembre.

Vendredi, la veuve de Carlos Manzo et actuelle maire d’Uruapan, Grecia Quiroz, a pris ses distances avec le mouvement du sombrero et avec la manifestation du samedi.

Un drapeau pirate et des symboles

La veille, la présidente du Mexique avait critiqué les appels à la mobilisation, les jugeant désorganisés et financés par des agents étrangers.

Samedi, des banderoles portaient des messages tels que Nous sommes tous Carlos Manzo, à côté du drapeau pirate emblématique du manga One Piece, devenu un symbole de contestation chez les jeunes à travers le monde.

Les manifestants ont aussi brandi le pavillon pirate du manga One Piece.

Heurts devant le palais national

Arrivés devant le palais national, les manifestants ont renversé des barrières métalliques protégeant le bâtiment et ont jeté des pavés en direction des forces de l’ordre.

Les policiers ont répliqué en utilisant des extincteurs et en tirant des grenades lacrymogènes. Certaines personnes ont lancé des invectives à l’encontre des agents, en leur reprochant de ne pas avoir protégé Carlos Manzo comme durant d’autres occasions.

Le secrétaire à la sécurité de la capitale a indiqué qu’environ 100 agents avaient été déployés et que 20 manifestants avaient été blessés.

Contexte politique

Claudia Sheinbaum, au pouvoir depuis le 1er octobre 2014, affichait une cote de popularité supérieure à 70 % au cours de sa première année de mandat, mais sa politique sécuritaire est également critiquée en raison de meurtres très médiatisés, principalement dans l’État du Michoacán.