Madagascar : que se passe-t-il vraiment ? Analyse du mouvement de protestation
Le mouvement de contestation à Madagascar, déclenché le 25 septembre, se caractérise par une forte participation de jeunes. Selon la journaliste et correspondante de la RTS à Madagascar, Sarah Tétaud, cette génération est lettrée, éduquée et active sur les réseaux sociaux, maîtrisant particulièrement ces plateformes. Elle estime que les jeunes Malgaches ont été inspirés par les dynamiques observées chez la génération Z dans d’autres pays ces dernières semaines.
En début septembre, en voyant les images des manifestations ailleurs et le rôle des réseaux sociaux dans la mobilisation, beaucoup de jeunes se seraient demandés pourquoi ce ne serait pas leur moment à Madagascar.
Face à la contestation, le gouvernement a répondu par une répression immédiate. Selon Tétaud, après quinze minutes de manifestation, les tirs ont commencé. Des gaz lacrymogènes, des grenades assourdissantes et des balles en caoutchouc ont été utilisés contre les contestataires, rapporte-t-elle.
Selon le Haut-Commissariat des Nations unies pour les droits de l’homme (HCDH), au moins 22 personnes ont été tuées et plus d’une centaine blessées depuis le 25 septembre. Le HCDH précise que des manifestants et des passants ont été tués par des membres des forces de sécurité et que d’autres décès ont été enregistrés lors des violences et des pillages qui ont suivi.
Contexte et enjeux
Qu’est-ce qui pourrait expliquer ce mouvement et quelles premières mesures les autorités en place, après leur prise de pouvoir, ont-elles mises en œuvre ? Le point sur la situation à Madagascar revient sur les enjeux de ce mouvement.
Récit et repères
Des images du 14 octobre 2025 à Antananarivo montrent des manifestantes et manifestants lors d’un vote de l’Assemblée nationale destituant le président Andry Rajoelina.
Un épisode du podcast Le Point J, publié le 13 octobre à 17:00, propose une analyse des tensions en cours à Madagascar.
