Libération des deux derniers Français détenus en Iran : à l’ambassade de France à Téhéran, en attente d’une libération définitive

Libération des deux derniers Français détenus en Iran

Mi-octobre, Cécile Kohler et Jacques Paris ont été condamnés respectivement à 20 et 17 ans d’emprisonnement, les plaçant comme les deux derniers Français officiellement détenus en Iran.

Ils se trouvent aujourd’hui à la résidence de l’ambassadeur de France à Téhéran, considérés comme étant en sécurité, en attendant une libération définitive, selon les affirmations du ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, relayées sur X.

Le ministre a aussi indiqué que les deux ressortissants vont bien et semblent en bonne santé, précisant avoir contacté le chef de la diplomatie iranienne pour saluer le geste qui a été fait.

Le départ du territoire iranien n’est pas encore à l’ordre du jour. Barrot a rappelé que les autorités françaises poursuivent le travail engagé depuis plusieurs semaines pour obtenir leur libération définitive par les autorités judiciaires iraniennes.

Contexte et suivi du dossier

Les avocats des deux Français ont salué ce qui est présenté comme un jour nouveau, évoquant la fin d’une détention jugée arbitraire après 1 277 jours d’emprisonnement.

Le 24 septembre, Emmanuel Macron avait évoqué une « perspective solide » quant à la libération de ces citoyens, décrits par Paris comme des « otages d’État ». Quelques semaines plus tard, son ministère des Affaires étrangères a réitéré ces propos. Toutefois, un autre Français, Lennart Monterlos, de nationalité allemande, avait été libéré début octobre.

Cécile Kohler, professeure de lettres âgée de 41 ans, et Jacques Paris, enseignant retraité de 72 ans, avaient été arrêtés le 7 mai 2022 à l’issue d’un voyage touristique en Iran. Ils avaient été incarcérés dans la section 209, dite des prisonniers politiques, de la prison d’Evine à Téhéran, avant d’être transférés vers un autre établissement en juin, lors des échanges de tirs entre Israël et l’Iran. Leur localisation exacte n’avait jamais été rendue publique.

Une vingtaine d’Occidentaux encore détenus

Le ministère français des Affaires étrangères a dénoncé des conditions de détention décrites comme inhumaines, allant jusqu’à parler de torture. Pendant plus de trois ans, le renseignement extérieur français (DGSE) a poursuivi ses efforts en vue de leur libération.

Depuis une décennie environ, l’Iran multiplie les arrestations de ressortissants occidentaux, en particulier français, les accusant d’espionnage afin de les utiliser comme monnaie d’échange ou d’obtenir des concessions politiques. Selon des sources diplomatiques, une vingtaine d’Occidentaux seraient encore détenus.

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