La Pologne ferme ses frontières avec la Biélorussie en réponse à des manœuvres militaires assertives
Fermeture des frontières polonaises avec la Biélorussie pour raisons de sécurité nationale
Pour garantir la sécurité intérieure, la Pologne a annoncé la fermeture de ses frontières terrestres avec la Biélorussie, y compris les liaisons ferroviaires, à compter de la nuit de jeudi à vendredi, au moment où débutent les exercices militaires “Zapad”. Le gouvernement polonais a qualifié cette opération d'”agressive” en raison du contexte géopolitique actuel.
Une alliance stratégique entre Minsk et Moscou intensifie les préoccupations régionales
La Biélorussie, ancienne république soviétique, constitue un allié essentiel de la Russie, qui a utilisé son territoire pour lancer une offensive contre l’Ukraine en février 2022. Les manœuvres militaires nommées “Zapad-2025”, prévues du 12 au 16 septembre, suscitent une attention particulière dans la région.
Un déploiement massif de forces lors des exercices russo-bélarusses
Selon les déclarations du Premier ministre polonais, Donald Tusk, ces manœuvres rassemblent environ 30 000 soldats et visent notamment à simuler une occupation dans la région stratégique du “corridor de Suwalki”. Cet espace, situé entre la Pologne, la Lituanie, la Kaliningrad russe et la Biélorussie, est considéré comme une zone à haut risque en cas de conflit, notamment parce qu’il pourrait devenir une cible prioritaire dans une hypothétique attaque russe.
Les enjeux sécuritaires pour l’Europe de l’Est
La crainte d’un renforcement militaire en Biélorussie alarme Kiev et plusieurs États d’Europe centrale et orientale. Ces nations redoutent une intensification des activités militaires à leurs frontières, en particulier avec la proximité de la Pologne, de la Lituanie, de la Lettonie et de l’Ukraine.
Mesures de précaution prises par la Lituanie
Fin août, la Lituanie a fermé des sections de son espace aérien au-dessus de certaines zones frontalières, suite à deux violations par des drones militaires en juillet. Ces mesures interviennent également dans le cadre des exercices conjoints russo-bélarusses programmés, qui pourraient accroître les tensions dans la région.
Dans ce contexte sensible, la région est unanimement surveillée par la communauté internationale afin d’évaluer les risques de déstabilisation liés à ces déploiements militaires et manoeuvres stratégiques.