Engagement politique à l’école au secondaire II : cadre légal et perceptions des jeunes genevois et vaudois
Cadre légal et contexte institutionnel
Dans les cantons de Genève et de Vaud, la loi sur l’instruction publique interdit toute propagande politique auprès des élèves, rappelant ainsi les limites du cadre scolaire en matière d’affichage politique.
Perceptions et voix des jeunes
Miriam, collégienne genevoise de 18 ans et conseillère municipale à Bardonnex, est active au sein des Jeunes Vert.e.x.s Genève. Elle estime que la possibilité de discuter de politique à l’école peut être intéressante et que les questions citoyennes s’inscrivent naturellement dans l’enseignement.
Gabriel, étudiant en première année d’université et président des Jeunes du Centre Genève, privilégie quant à lui la priorité accordée aux études au niveau du secondaire II et considère que l’affichage politique n’est pas problématique en soi, mais que les établissements doivent rester principalement des lieux de formation.
Enquête et contexte citoyen
D’une enquête conduite en 2023 pour la Fédération suisse des Parlements des Jeunes, il est ressorti que près de la moitié des jeunes âgés de 15 à 25 ans s’intéressent à la politique suisse.
Vers une approche pédagogique plus interactive
Au cours des échanges, Miriam et Gabriel convergent sur l’idée d’intégrer des débats politiques dans les cours du secondaire II, dans le cadre d’un enseignement qui aborde des sujets d’actualité tout en restant apartisan.
Éléments d’actualité et débats en cours
La question de l’utilisation des panneaux d’affichage à l’intérieur de l’établissement et celle d’occuper l’espace scolaire par des messages politiques restent au cœur du débat. L’épisode Twist – L’engagement politique a-t-il sa place à l’école ?, produit par Grégoire Molle et l’équipe Twist, est évoqué comme référence pour comprendre cette problématique dans le cadre du programme Le Point J, diffusé en 23 minutes.
Événement marquant du 10 novembre 2021
Le 10 novembre 2021, des élèves ont participé à une action symbolique devant le bâtiment du Département de l’instruction publique (DIP) afin de manifester et de condamner les mesures dissuasives annoncées par le DIP, liées aux dernières et futures grèves du climat qu’ils souhaitaient soutenir.
Conclusion
Ce dossier met en lumière le dilemme entre liberté d’expression et cadre éducatif dans le secondaire II, tout en soulignant le besoin d’un enseignement civique structuré qui puisse accueillir des débats sur des sujets d’actualité sans orientation partisane.
