Donald Trump renforce son partenariat avec le Royaume‑Uni au deuxième jour de la visite d’État

Accords et investissements au cœur de la visite

Le président américain a pris congé du roi Charles III sur le perron du château, le qualifiant de « grand roi » et de « grand gentleman », avant de s’envoler à bord de son hélicoptère vers la résidence de campagne située à environ 70 kilomètres de Londres, point d’orgue politique et économique de ce déplacement.

Installé sous une tente dans le parc du domaine et entouré de dirigeants du secteur technologique, Donald Trump a signé avec Keir Starmer un accord de coopération technologique. Il a assuré que cet engagement permettrait à « l’Amérique et nos alliés britanniques de dominer l’avenir de l’intelligence artificielle » et a rappelé le « lien indéfectible » entre les deux pays.

Des investissements massifs et des engagements bilatéraux

Keir Starmer s’est félicité du « plus grand programme d’investissement de ce type dans l’histoire britannique ». Au total, 150 milliards de livres d’investissements américains au Royaume-Uni ont été annoncés depuis dimanche, impliquant des entreprises comme Microsoft, Google et le fonds Blackstone.

Le laboratoire pharmaceutique GSK prévoit aussi d’engager 30 milliards de dollars sur cinq ans outre-Atlantique. Cette annonce est présentée comme favorable par Trump, qui exerce une pression sur les géants de la pharmacie pour renforcer leurs investissements aux États‑Unis.

Concernant les droits de douane, Keir Starmer est resté prudent: il n’a pas obtenu l’exonération escomptée des 25 % sur l’acier britannique, promesse évoquée en mai.

Sujets sensibles et échanges bilatéraux

Avant leur entretien, les deux dirigeants ont abordé des dossiers sensibles, de l’Ukraine à Gaza. Keir Starmer, présenté comme un interlocuteur entre Trump et les Européens, cherche à préserver une unité sur le soutien à Kiev tout en gérant des positions divergentes sur Gaza. Lors du banquet d’État à Windsor, Charles III a salué l’« engagement personnel » de Trump en faveur de la paix dans le monde.

Sur la Palestine, Trump s’est dit en désaccord avec le Premier ministre britannique concernant la reconnaissance d’un État palestinien, précisant qu’il s’agit de l’un de leurs rares désaccords.

Leur discussion a aussi porté sur l’immigration: Trump a estimé que la situation britannique était « très similaire » à celle des États‑Unis et a affirmé que l’immigration clandestine « détruit les pays de l’intérieur », ajoutant qu’importe les moyens employés, y compris l’intervention de l’armée.

L’ombre de Jeffrey Epstein et des controverses

La visite a été marquée par la réminiscence du dossier Jeffrey Epstein, figure proche de Trump et décédé en prison en 2019. Des militants ont projeté mardi soir sur une tour du Windsor des images associant Trump à Epstein; quatre personnes ont été interpellées.

Du côté britannique, Keir Starmer a également été confronté à des controverses liées à des liens entre l’ambassadeur britannique à Washington et Epstein: il a dû limoger Peter Mandelson, ancien ambassadeur, après la publication de messages entre les deux hommes. Le Premier ministre a défendu son jugement et sa compréhension des détails de ces échanges.

Lors de la conférence de presse commune, Trump a assuré ne pas connaître Mandelson, malgré des visites répétées du dirigeant américain au Bureau ovale pendant que Mandelson était en poste. Starmer a pour sa part défendu son manque de connaissance précise des tenants et aboutissants de ces relations.

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