Vaud : trois objets au vote du 30 novembre, dont l’extension des droits politiques des résidents étrangers

Trois objets inscrits au scrutin vaudois du 30 novembre

Le scrutin vaudois de fin novembre porte sur trois propositions, dont une visant l’élargissement des droits politiques pour les résidents étrangers vivant dans le canton.

Qui pourrait voter et être élu selon l’initiative

Selon le texte porté par l’initiative déposée en 2023 par le mouvement Agisssons, les étrangers résidant en Vaud depuis au moins trois ans et en Suisse depuis au moins dix ans pourraient être électeurs et candidats au niveau cantonal.

Contexte et historique des droits de vote des étrangers en Vaud

Participer aux votations communales est déjà possible pour certains étrangers dans plusieurs cantons, dont Vaud, depuis 2003. En revanche, l’élargissement au vote cantonal est rare et n’est autorisé que dans Neuchâtel et le Jura. Une démarche similaire avait été tentée en Vaud en 2011, mais avait été lourdement refusée par les électeurs.

Impact potentiel et soutien

Si le résultat est favorable au oui le 30 novembre, le corps électoral cantonal pourrait passer d’environ 456 000 à 568 000 personnes, selon les partisans de l’initiative. Ils estiment que cette ouverture permettrait d’impliquer des populations déjà actives dans la vie politique cantonale et d’améliorer la représentativité des scrutins.

Les promoteurs soulignent que plus d’un tiers des habitants du canton ne détiennent pas la nationalité suisse et n’ont pas accès au droit de vote cantonal. Ils affirment que la démocratie vaudoise gagnerait en diversité et en inclusion.

Positions et échos politiques

Plusieurs mouvements et partis vaudois soutiennent l’initiative, notamment les Vert’libéraux, le POP, Ensemble à Gauche, le PS et les Vert-e-s.

À l’inverse, le PLR, l’UDC et la Ligue vaudoise s’opposent à l’extension des droits politiques et estiment que le droit de vote cantonal est indissociable de la citoyenneté suisse — argumentant contre une « demi-citoyenneté » au détriment d’une naturalisation complète.

Le Conseil d’État recommande également de refuser le texte, reconnaissant certains objectifs d’intégration, tout en maintenant que les droits politiques cantonaux doivent s’acquérir par naturalisation.

Références et contexte récent

Le canton avait déjà donné un premier signe en faveur d’un rejet lors du vote du 28 septembre, à propos du droit de vote des étrangers au niveau communal. Le non ressortait à 56 % lorsqu’il était question de réduire le délai nécessaire pour que ces personnes puissent voter localement.

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