Shein visé par la justice après la vente présumée de poupées sexuelles à apparence enfantine
Signalement et contexte juridique
À quelques jours de l’ouverture du premier magasin physique pérenne de Shein à Paris, la DGCCRF a annoncé avoir transmis à la justice des éléments relatifs à la vente sur le site de poupées sexuelles d’apparence enfantine.
Dans son communiqué, l’autorité indique que la description et la catégorisation des produits sur la plateforme ne laissent guère de doute sur le caractère pédopornographique de ces contenus.
Des poupées évoquant une mineure et leur descriptif
Le Parisien a publié une photo montrant une poupée mesurant environ 80 centimètres, présentant des traits et un corps évoquant une fillette, tenant un ours en peluche et accompagnée d’un descriptif explicitement sexuel.
Alice Vilcot-Dutarte, porte-parole de la DGCCRF, a déploré l’existence de commentaires d’acheteurs associés à ces produits.
La DGCCRF précise avoir adressé un signalement à la plateforme pour demander le retrait rapide des pages concernées et de la catégorie produit.
Réaction et mesures prises par Shein
Shein a indiqué à l’AFP que ces articles avaient été retirés immédiatement dès connaissance du problème et a réaffirmé une politique de tolérance zéro sur ce type de contenu.
La société annonce lancer une enquête interne visant à comprendre comment ces annonces ont pu contourner les contrôles et à conduire une revue exhaustive afin d’identifier et retirer tout produit similaire proposé par des vendeurs tiers.
Cadre légal et mesures de protection
La DGCCRF souligne l’absence de dispositif de filtrage efficace empêchant l’accès des mineurs à des contenus commercialisant des poupées d’apparence adulte.
Le communiqué rappelle que la diffusion de représentations à caractère pédopornographique peut être punie par des peines allant jusqu’à sept ans d’emprisonnement et 100 000 euros d’amende, et que l’absence de filtre peut exposer à des sanctions allant jusqu’à trois ans d’emprisonnement et 75 000 euros d’amende.
Ces signalements concernent un site et une marque pour lesquels des pratiques commerciales trompeuses et des non-conformités avaient déjà été constatées et sanctionnées auparavant.
