Affrontements à Berne: blessés et dégâts estimés à plusieurs millions lors d’une marche pro-palestinienne
Affrontements à Berne en marge d’une marche pro-palestinienne
Un petit groupe d’activistes, parmi plus de 5 000 manifestants réunis pacifiquement pour dénoncer la situation à Gaza et soutenir les droits du peuple palestinien, aurait tenté à plusieurs reprises de franchir des barrages policiers. Selon la police, les forces de l’ordre ont été attaquées avec du matériel de chantier, du mobilier, des pierres, des extincteurs, des engins pyrotechniques et des lasers. En réponse, les autorités ont utilisé des lances à eau, des gaz lacrymogènes et des balles en caoutchouc.
Évaluation des dégâts matériels
Les dégâts ont été estimés par les autorités « en millions de francs ». Au moins 57 bâtiments ont été endommagés et ce chiffre pourrait augmenter encore, selon Michael Bettschen, chef adjoint de la police cantonale bernoise. Neuf véhicules de police ont également subi des dommages, tout comme des casques et d’autres équipements.
Nasse policière et retenue prolongée
Plus de 500 personnes ont été encerclées par les forces de l’ordre dans ce qu’elles décrivent comme une « nasse policière ». L’objectif était d’interpeller les personnes associées aux « black blocks », mais d’autres manifestants se sont aussi retrouvés retenus. Selon plusieurs témoignages, les individus sont restés plusieurs heures dans le froid, certains détrempés par les canons à eau, sans comprendre les raisons de leur retenue.
Interpellations et procédures
Au total, 536 personnes ont été contrôlées dans les locaux de la police puis expulsées. L’une d’elles était visée par un mandat d’arrêt; les autres risquent des poursuites pour divers faits, notamment dommages matériels, intrusion, coups et blessures, incendie volontaire et violences ou menaces contre les autorités.
Réactions et contexte
Dans Forum, Lou Schärer-Charbonnel a évoqué un épisode « sans précédent » et a dénoncé ce qu’il décrit comme une disproportion entre l’intervention policière et les objectifs d’une manifestation. Alec von Graffenried, directeur de la sécurité de la Ville de Berne, a rappelé que le débat politique a été éclipsé par les violences et a estimé qu’il aurait été possible de faire passer leur message sur la Place fédérale plutôt que d’engager une confrontation avec les forces de l’ordre.
