Genève s’engage à renforcer la protection des jeunes requérant d’asile vulnérables
Contexte et objectifs de la démarche genevoise
La motion a été déposée après le suicide d’un requérant afghan âgé de 18 ans fin 2022, le troisième en trois ans à apprendre son renvoi depuis la Suisse. Cette tragédie avait provoqué une forte émotion dans le canton. Depuis, d’importantes évolutions dans l’accompagnement des jeunes migrants ont été mises en œuvre, selon la socialiste Léna Strasser, rapporteuse de majorité.
Selon elle, les avis médicaux ne sont pas toujours pris en compte à leur juste valeur. Le renvoi peut peser sur la santé mentale des jeunes et le traitement dont ils bénéficient est déterminant pour leur avenir. Il convient de rappeler que les cantons peuvent, sur la base d’avis médicaux, refuser l’exécution d’un renvoi décidé par le Secrétariat d’État aux migrations (SEM).
Progrès constatés et positions des partis
Plusieurs formations partagent ce constat et participent au débat: les Verts, Libertés et justice sociale et le MCG; le PLR a toutefois refusé la motion, jugeant que des avancées avaient déjà été réalisées. Des progrès ont été enregistrés depuis le dépôt du texte: le foyer de l’Etoile a été fermé, la vulnérabilité est évaluée au cas par cas et des mesures ciblant la santé psychique sont mises en place, précise la députée PLR Véronique Kämpfen, rapporteuse de minorité.
Le canton affirme sa détermination à poursuivre l’amélioration de l’accompagnement des jeunes requérants d’asile afin qu’ils disposent des outils pour vivre ici et gagner en autonomie, tout en restant attentif au passage de la minorité à la majorité.
Engagement et perspectives cantonales
Le conseiller d’État Thierry Apothéloz, en charge du Département de la cohésion sociale, a assuré que le Canton utilisera sa marge de manœuvre dans les meilleures conditions possibles.
Il entend maintenir la pression pour un accompagnement précis des jeunes requérants d’asile, afin qu’ils disposent des ressources nécessaires à leur installation et à leur autonomie, et rester vigilant face au passage de la minorité à la majorité.
