La Suisse maintient sa position de leader mondial en innovation malgré un ralentissement des investissements

La Suisse conserve sa place de leader dans l’Indice mondial de l’innovation

Étant en têle depuis quinze ans, la Suisse demeure un acteur éminent dans le classement mondial de l’innovation, qui s’appuie sur une multitude d’indicateurs concernant plus de 130 pays. Le palmarès, publié ce mardi par l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI), voit les trois premiers pays inchangés par rapport à l’année précédente, avec la Corée du Sud gagnant deux rangs et Singapour reculant d’une place.

Une position globalement stable avec quelques reculs

Malgré le maintien de ses excellentes performances, la Suisse se distingue dans la quasi-totalité des segments de l’indice, notamment dans l’accès aux technologies, où elle occupe toujours la première place. Cependant, dans la catégorie du capital humain et de la recherche, elle se trouve à la sixième position, en baisse par rapport aux années précédentes. La Suisse est aussi devancée par la Chine en ce qui concerne la production de savoir-faire et de technologies.

Des défis dans le secteur de l’énergie et l’innovation

Le rapport souligne que la part du parc électrique dans les véhicules est relatively faible, la plaçant à la neuvième position mondiale. De plus, la ville de Bâle n’apparaît plus parmi les 100 écosystèmes d’innovation les plus performants à l’échelle planétaire. Ce ralentissement est en partie imputable à une baisse de l’investissement dans la recherche et le développement, qui soulève des inquiétudes.

Impact du ralentissement des investissements sur l’innovation

Selon Daren Tang, directeur général de l’OMPI, à la fois des évolutions encourageantes mais aussi des défis importants restent à relever. Il appelle à renforcer le financement en faveur des écosystèmes d’innovation pour assurer leur dynamisme future.

La croissance dans la recherche a atteint son niveau le plus faible en 15 ans, étant de 2,9 %, avec une dépense réelle des entreprises limiteée à 1 % en raison de l’inflation. Pourtant, certains secteurs, tels que les nouvelles technologies ou la pharmacie, ont vu leurs investissements augmenter, contrairement à ceux de l’industrie traditionnelle.

En matière de capitaux-risque, l’investissement a recéu une hausse de 7,7 %, à condition que l’on exclue l’impact des États-Unis et de l’intelligence artificielle générative. Le nombre de transactions a aussi diminué pour la troisième année consécutive, notamment en Amérique latine et en Afrique. L’OMPI rappelle que maintenir une dynamique innovante requiert un engagement financier soutenu et continue.

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